mardi 6 juillet 2010

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"je ne pouvais pas soupçonner des femmes de crier « au loup » lorsqu'elles crient « au viol »"

Vous prenez aujourd'hui le ton de la parfaite féministe, ayant toujours la bonne moralité en sortant (comme un robot qui a donc bien lu son manuel voilà ce que ça fait) la règle d'or "on ne peut pas soupçonner une femme qui crie au viol" mais à l'époque votre discours était tout autre.

J'étais dévasté. En train de subir une chasse à l'homme violente et injuste, et chaque jour tout le monde était plus immonde. Nous en parlions en chat'. Dans celui ci quelqu'unE avait balancé des e-mails incluant des détails privés et vraiment de l'ordre de l'intime pour une personne trans' avec mon nom de naissance:

  • Chat
moi: Elle a donné mon nom de naissance
Vous: OH MY GOD
OH god
Il n'y a pas d'excuse c'est trop fucked up!
moi: Je me sens complètement envahi dans ma vie privée, dans tout, depuis le début de tout ça, on me traite comme de la merde, on me manque de respect, on me harcèle.
18:31
Vous: C'est l'une de ces histoires où la personne est jugée coupable tant qu'elle n'a pas prouvée son innocence, tu es harcelé comme si tu avais Fait ces choses
moi: Je hais le monde.
Vous: mais tu ne les AS PAS FAIT. Alors c'est horrible que tu sois traité comme ça, qu'on te balance autant de merde.
Tu n'as pas fait ces choses et un jour tu vas laver ton nom, quand tu sera suffisement fort,
les gens qui t'aiment, qui te connaissent et qui t'aiment croient en toi.
C'est trop à vivre. C'est tellement étrange ce qu'il se passe quand on est visible. Tu es diabolique avant d'être quelqu'un de connu.
moi: Aimer le sexe et avoir des aventures, être un homme, être connu, j'en ai tellement marre. Je vais me retirer. Arrêter d'être queer. Je vais devenir straight sur l'instant.
Je ne veux plus aller a aucun évènements queer.
Vous: Tu n'y es pas obligé. C'est de l'art de merde de toute façon. A l'exception de Betty Craker et de la Poupée qui Hurle.

Témoignage #6 « Il m'assurait que seule moi pouvait le comprendre, et le connaissait vraiment. Que sous ses extérieurs rudes se cachait un ours en peluche, un petit garçon abandonné qui avait besoin de moi. »

Je ne vous assurais de rien, il suffit de me fréquenter pour connaître ma sensibilité que je ne cache pas. Ce coté fragile vous convenait bien aussi parce qu'il vous permettait d'être infirmière, celle qui prend soin de l'autre, la gentille, l'attentionnée, au moyen de l'emprise que la sauveuse, la soigneuse a sur la personne fragile, et dont vous n'ignorez rien.

  • Chat'
Vous:mais tu es un force, les gens ne te comprends pas
moi: je suis pas fort.
j'ai l'air fort.
Vous: je sais mon coeur, tu es un petit garcon
un koala
avec des griffes
mais je peux pas te voir autrement que fort
tu survivre