mardi 6 juillet 2010

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Témoignage #6 « Il avait réponse à tout, il parlait de développement personnel et d'honnêteté. J'étais amoureuse, je me sentais coupable, et j'avais peur d'exprimer ma véritable opinion ».

Comme vos propres mots en témoignes vous étiez capable, et très précise quand vous exprimiez votre opinion personnelle.

Témoignage #6 « Lorsque je n'étais pas d'accord avec lui, ou que exprimais mes inquiétudes au sujet de notre relation, il disait « ok, alors finissons-en, je vais mettre tes affaires sur le trottoir ». (Nous avions emménagé ensemble avec notre meilleure amie). »

Vous étiez en maitrise de votre soumission, assumant vos désirs et en posant ses limites, je vous ai toujours encouragé à le faire. Comme le montre la fin de votre lettre.

Voici mes plus récentes pensées sur la dynamique d'échange de pouvoir de notre relation. Je veux vraiment être claire, honnete et un membre actif de ce partnership. Comme je connais mes limites, je promet de les reconnaître et de te les dire. De cette façon je peux jurer que tu ne me fais pas de mal, que je ne me sens pas mal traitée, mais prise en charge, éduquée, challengée, et aimée.

Your Girl,
L

Témoignage #6 » Même au milieu de cette relation où tout était imposé par lui, (menteuse et lâche) j'entretenais la plus grande confusion au sujet de la nature de cette relation. Je ne savais pas si c'était une relation SM (telle qu'elle était officiellement censée être), ou si c'était en fait une relation abusive.
Il m'appelait « le canard » parce que j'étais maladroite, mais en fait cette maladresse était causée par un manque de sommeil chronique, dû au fait qu'il insistait pour que je reste éveillée jusqu'à ce que LUI s'endorme sous l'effet de somnifères, généralement vers 2 ou 3h du matin. Lorsque je me réveillais pour aller travailler le matin à 7h, je devais marcher sur les croix qu'il avait inscrites au sol dans le couloir, afin que je fasse moins de bruit en faisant craquer le plancher, je m'habillais et mangeais mon petit déjeuner debout dans la cuisine. Je rentrais à la maison après le travail, préparais à dîner, nettoyais, et m'endormais si tard chaque nuit que je pleurais souvent d'épuisement. »


Au risque d'être pris pour un connard pratique, nous vivions dans un appartement qui avait trois pièces, 2 chambres et un salon où vous auriez pu prendre votre petit déjeuner si vous en aviez fait l'effort. Vous vous leviez le matin à 6 heures, en me passant sur le corps, vous allumiez toutes les lumières sans égards, et vous mettiez vos chaussures de cowboy pour faire des allers et retour dans le couloir entre notre chambre et la salle de bain, qui résonnait et craquait. Un jour j'ai mis des croix sur le lino au gaffer (ducktape en anglais) pour indiquer là où le plancher craquait dans l'espoir de sauver un peu de mon sommeil puisque vous ne preniez même pas la peine de fermer la porte de la chambre le matin pour ne pas me réveiller, faisiez un bruit monstrueux dans la cuisine adjacente au lieu de nous épargnez tous les deux. Votre surnom du canard (duck en anglais) vient de l'utilisation de gaffeur (ducktape) qui est devenu ducktape road, et duck road, valable pour nous tous. Et moi je me suis pété la gueule le jour même en faisant le malin dessus, bien en plus, dérapage total dans le couloir, pris à la rigolade et j'y ai choppé un surnom (même si c'est vraiment débile de raconter tout ça vous m'y forcez) donc je fut baptisé « le canard sauvage » et j'ai eu un petit autocollant de canard sur ma porte offert par vous et notre colocataire avec marqué dessus « connard sauvage »